Médaillés aux J.O. 2016
Tony YOKA médaille d'OR Champion Olympique > 91kg
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine
Il l’a fait ! Phénoménal, Tony Yoka a parachevé l’œuvre collective des Bleu(e)s à Rio en offrant à la boxe tricolore et à la délégation française sa quatrième médaille d’or olympique de l’histoire.
Tony Yoka décroche la sixième médaille pour les boxeurs français aux JO 2016, la deuxième après sa fiancée d’Estelle Mossely (- 60 kg), l’argent de Sofiane Oumiha (- 60 kg) et de Sarah Ourahmoune (48-51 kg) ainsi que le bronze de Souleymane Cissokho (- 69 kg) et de Mathieu Bauderlique (- 81 kg).L’équipe de France de boxe réalise le meilleur total de son histoire. C’est tout simplement historique. Merci les Bleues, merci les Bleus. Rien ni personne ne pouvait empêcher Tony Yoka d’écrire sa légende, ce dimanche au Pavillon 6 du Rio Centro, à Rio de Janeiro.A 24 ans, il est le premier champion olympique dans la catégorie-reine des poids super-lourds (+91 kg). Sur le ring du Parc Olympique de Barra, l'Yvelinois a battu aux points (2 juges à 1 ; 30-27, 29-28 et 28-29) le Britannique Joe Joyce (30 ans) et apporte sa dixième médaille d’or à la France, qui finit ces Jeux Olympiques avec 42 médailles.
Un couple en OR
Estelle MOSSELY médaille d'OR Championne Olympique < 60kg
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine
Chez les hommes, Brahim Asloum est le dernier champion olympique tricolore, en 2000 à Sydney. Ce vendredi au Pavillon 6 du Rio Centro, en finale des poids légers (57-60 kg),
la championne du monde de la catégorie, 2e mondiale, a réussi un exploit historique en dominant aux points (2 juges à 1 ; 39-37, 38-38 préférentiel et 37-39)
la Chinoise de 25 ans Yin Junhu (5e).
Reconnaissable à ses trois petites tresses bleus-blanc-rouge, fixées sur ses deux tempes, Estelle Mossely a dominé ce combat de la tête et des épaules, malgré le pointage totalement loufoque. En effet, comment donner le premier round et la deuxième reprise à la boxeuse chinoise, alors que celle-ci a été dominé par le Française. Cerise sur le gâteau, Tony Yoka, le fiancé de la boxeuse du Red Star de Champigny, également ingénieure informatique en région parisienne dans une grosse compagnie d’assurance, s’est qualifié un peu plus tôt pour le finale du tournoi olympique des JO 2016.
Sarah OURAHMOUNE médaille d'ARGENT Vice-Championne Olympique < 51kg
À 34 ans, l’aînée de l’équipe de France de boxe a réussi un retour fracassant pour réaliser son rêve olympique. Quatre ans plus tôt, la championne du monde 2008 avait échoué à se qualifier pour les Jeux de Londres. Dans la foulée, elle mettait entre parenthèses sa carrière de boxeuse pour donner naissance à sa fille. Ce n’est qu’en 2014, deux ans avant Rio, qu’elle faisait son retour sur les rings. « Sarah a relancé son projet après sa maternité. Elle a un tempérament d’acier. Il y a eu des moments durs. Elle travaillait beaucoup et les résultats ne suivaient pas. Lors des Mondiaux 2014, son premier grand championnat depuis son retour, elle était sortie au premier tour », se rappelle, Anthony Veniant, entraîneur de l’équipe féminine. Après sa victoire en quart de finale, contre la Kazakhe Shekerbekova, qui lui assurait une médaille, la Francilienne faisait part de son soulagement : « Je m’imaginais partir sans médaille et ça me faisait peur au vu de ce projet collectif et familial lourd. C’est un gros poids en moins cette médaille. Je me sens de mieux en mieux. Ma fille ne me manque pas tant que ça. Les jours passent vite. Je me sens bien ». Son coach expliquait comment il avait tenté de la libérer : « Elle avait quelques incertitudes. Il faut aller chercher un sourire, faire sortir la joie qu’elle a en elle ».Sara finit en argent - Boxe olympique Samedi 20 août 2016 - Fédération Française de Boxe
Sofiane OUMIHA Médaille d'ARGENT Vice-Champion Olympique < 60kg
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine
Ce mercredi au pavillon de Riocentro, à Rio de Janeiro, le jeune Toulousain (21 ans) a été battu pour l'or en finale des moins de 60 kg par Robson Conceiçao, qui devient le premier boxeur brésilien médaillé d’or aux Jeux Olympiques. Porté par tout son public, le Brésilien s’est imposé à l’unanimité des trois juges (3 juges à 0 ; 30-27, 29-28 et 29-28). Oumiha remporte la médaille d’argent, comme Daouda Sow dans la même catégorie, en 2008 lors des Jeux de Pékin. Le Tricolore rapporte à la boxe française sa troisième médaille au Brésil. « Ma joie est de rendre les gens fiers. Je suis gêné de lâcher quelques larmes. Aux jeunes qui galèrent, croyez-y. Tout est possible dans la vie. Il y a quatre ans, je galérais dans mon quartier. Je sors de nulle part, mais je veux aller loin ». Une émotion touchante qui correspond bien au boxeur pour Kevin Rabaud, le directeur technique national (DTN) : « C’est un garçon discret et attachant. Il avait promis de ne pas pleurer, mais tous les messages de soutien qu’il a reçu sur les réseaux sociaux l’ont touché. Il a envie de donner du bonheur aux gens ».
Souleymane CISSOKHO médaille de BRONZE < 69kg
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine
Le combat du Parisien, capitaine des Bleus aux JO, a été arrêté au milieu du deuxième round, le Kazakhe Daniyar Yeleussinov, grand favori de la catégorie, ayant été blessé sur un coup de tête. Les deux boxeurs se sont heurtés la tête, et Daniyar Yeleussinov a été victime d'une vilaine entaille au front. Comme l’oblige le règlement, en cas de blessure involontaire, le troisième homme du ring a stoppé les débats et demandé les pointages des trois juges, qui étaient les suivants : 20-18 trois fois en faveur du sieur Yeleussinov au moment de l'arrêt. « Lorsque il y a une faute non intentionnelle et que le médecin décide de stopper la rencontre, la décision se fait aux points. Le combat a été extrêmement serré mais les juges ont considéré que le Kazakh avait gagné les deux rounds », a expliqué Kevin Rabaud, directeur technique national de la boxe tricolore. A l'issue de son combat, Cissokho, fair-play, a confié : "les docteurs sont des professionnels. Je respecte leurs avis car l’intégrité des boxeurs est la plus importante". Puis de poursuivre : "je me sentais bien dans le combat, mais bon, c'est comme ça, je ne peux rien y faire". Le boxeur français "aurait voulu revenir avec une meilleure médaille. C'est symbolique, j'espère lui rendre hommage (à Alexis Vastine). Et j'espère que mes collègues ramèneront d'encore plus belles médailles. On construit notre histoire. Le message qu'on veut faire passer est celui d'une équipe soudée, porte haut les couleurs de cette France". Souleymane Cissokho, qui a commencé la boxe dans le neuvième arrondissement de la capitale, apporte tout de même au clan français une belle médaille de bronze.
Matthieu BAUDERLIQUE médaille de BRONZE < 81kg
Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine
Battu en demi-finale des poids mi-lourds (-81 kg), Mathieu Bauderlique a offert à la boxe tricolore et à la délégation française une deuxième médaille de bronze, ce mercredi à Rio de Janeiro.
Âgé de 27 ans, le sociétaire du Boxing Club Héninois s’est incliné aux points (3 juges à 0 ; 27-30 trois fois), mercredi, au pavillon de Riocentro, face au Cubain Julio Cesar La Cruz (27 ans ; champion du Monde à Bakou en 2011, Almaty en 2013 et Doha en 2015). Logiquement battu, Mathieu Bauderlique français n'a jamais été en mesure de casser la distance face au le styliste cubain, un excellent boxeur.